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C.A.C.E.S® et EPI


Depuis les années 2000, pour devenir conducteur d’engins, ou le rester, il faut l’obtention du C.A.C.E.S®.


C.A.C.E.S®: Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité des différentes catégories d’engins automoteurs englobant ceux de travaux-publics, de manutentions, industriels et logistiques.


Cette validation, non qualifiante, a été mise en place par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) afin de réduire le nombre d'accidents provoqués par la conduite hasardeuse d’engins divers.


De bonnes intentions et de bonnes idées : l’objectif est d’améliorer la sécurité dans l’environnement des engins motorisés.


Il faut savoir que nul permis n’est exigé pour la conduite de nos engins aux tonnages parfois 2 fois supérieurs à un poids-lourd routier. Peu de conducteurs d’engins, avant le milieu des années 90, étaient issus d’écoles ou de centres de formations spécialisés, en conséquence la formation se pratiquait "sur le tas" en quelques heures, l’apprenti devait s’accrocher pour devenir opérationnel rapidement : « Souvent, ça passait, mais parfois, ça cassait ! ». Le bris de matériel, on le répare, mais celle occasionnée sur un ouvrier fait terriblement souffrir la victime et suivant la gravité, indirectement son entourage, cela coûte cher à l’intéressé, à l’entreprise, et aux organismes d’assurance. Le préjudice est donc physique, moral et financier. Bilan catastrophique pour chacune des parties, il fallait donner un sérieux coup de frein à une inflation d’accidents provoqués par une méconnaissance du matériel quotidiennement utilisé et par une productivité prenant le dessus sur pas mal de considérations.


La 1ère des choses est d’identifier les risques légaux. Un audit de l’environnement juridique de la société permet au chef d’entreprise de savoir précisément les règles qui s’imposent à lui et qui, le cas échéant, ne sont pas ou mal appliquées. Bien sûr les législations générales mais surtout les règles particulières, notamment d’hygiène et de sécurité, propres à chaque métier (dans BTP : ou en logistique : nécessité du « C.A.C.E.S® », protection des déplacements en hauteur ; en matière de travail pénible ou dangereux : postures de travail contraignantes, obligation de travailler en binôme…).


Par la suite il faut identifier les risques physiques et sociaux. Un audit, l’élaboration du Document Unique, ou au moins une inspection des chantiers par le chef d’entreprise, les lieux de travail et les compétences des salariés (afin de savoir qui peut faire quoi) se révèlent nécessaire afin d’identifier et d’anticiper les risques d’accidents ;


Faire respecter strictement les règles d’hygiène et de sécurité. Il convient notamment d’imposer les EPI : les salariés doivent être impliqués dans le choix des EPI. Il faut savoir que dans beaucoup d’entreprises, si les salariés ne portent pas ses EPI, ils peuvent encourir un avertissement, une mise à pied ou une exclusion...

Les « quart d’heure » de discussion sur la sécurité, les actions autorisées ou interdites à chaque salarié au regard de sa compétence et ses formations et d’investir dans les matériels exigés par la règlementation (par ex : le matériel nécessaire à des déplacements en hauteur). Il faut afficher le règlement intérieur de l’entreprise.


Donner des ordres clairs et écrits chaque fois que cela est possible. Ces éléments permettent à la fois de réduire le risque d’accident et, si celui-ci intervient, de démontrer que le chef d’entreprise a fait au mieux pour les éviter, voire n’en est pas responsable : toute initiative des salariés étant alors particulièrement visible.


Il faut encourager les salariés à communiquer toute idée sur le sujet : Les salariés doivent savoir qu’ils sont responsables de leur sécurité et de celle de leurs collègues, tant d’un point de vue moral que juridique (même s’il ne s’agit que d’une obligation de moyens). Il faut donc qu’ils communiquent à leur hiérarchie toute suggestion pouvant permettre d’accroître la sécurité de l’entreprise.


Former les salariés. Il existe de nombreuses formations qui permettent aux salariés de connaître les règles et pratiques permettant d’assurer leur sécurité et leur ouvrant de nouvelles fonctions (par ex : CACES, montage des échafaudages …).


Le programme de formation C.A.C.E.S® (Recommandations) a été établi pour permettre une prise en mains des engins en sécurité pour les novices et une mise à jour des connaissances régulière pour les autres.


Il se compose de la partie théorique, qui met en avant les caractéristiques des engins, la sécurité à respecter, la hiérarchie... À la suite, on étudie les comportements dangereux, les mauvaises habitudes, les manipulations hasardeuses, et comment y remédier.


La partie pratique s’effectue toujours en extérieur, au pied de l’engin. Elle commence par la pris de poste :

  • Vérifications des différentes certifications administratives de la machine,

  • Vérification de l’engin permettant d’observer son état mécanique et sécuritaire.

L’intérêt des quelques heures de conduite qui suivent étant de vérifier les comportements du conducteur dans diverses manœuvres et sur les différents engins qu’il a choisi de manipuler. La finalité étant de corriger des erreurs ponctuelles ou les mauvaises habitudes.


Le dernier jour est consacré aux tests, à la fois théoriques et pratiques qui permettront la validation du certificat. Ce certificat doit être renouveler tous les 5 à 10 ans selon la recommandation.


Le CACES® reste le seul certificat validé par des tests INRS attestant d’une preuve de formation. De ce fait, il est préconisé pour délivrer une autorisation interne de conduite obligatoire par le chef d’entreprise car elle s’appuie sur cette preuve de formation.


Il ne faut pas oublier que la conduite d’engins est associée aux EPI. Des gants, au casque, en passant par les lunettes, les vêtements de signalisation à haute visibilité et les systèmes anti chutes… les EPI sont autant importants les uns que les autres.


Une entreprise spécialisée dans la charpente, la menuiserie et l’ébénisterie nous communique qu’ils utilisent beaucoup de machines pour couper le bois et à ce titre, les bouchons ou casques d’oreille sont primordiaux contre le bruit, les chaussures de sécurité sont également obligatoires ainsi que les gants en cuir et une protection au niveau de la ceinture avec un tablier en cuir pour éviter tout accident avec les machines.

Sans oublier des masques anti poussière. Enfin, sur les chantiers, ils se servent beaucoup d’harnais de sécurité.

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